BMW Vision GT : M2 Supertourisme

BMW a été l’un des premiers constructeurs à lancer un modèle Vision GT. Certes, je vous en parle donc assez tard mais c’est parce qu’il en vaut la peine! Surtout lorsque nous attendons la M2, prévue pour fin 2015-début 2016.  

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A première vue, ce dessin ne vous fait-il pas penser à la série 2?

*PHOTO : BMW*

*PHOTOS : BMW*

digital post production: Ole Bunger www.pixoleb.com

En regardant les feux avant et arrière, ainsi que le profil global de la voiture, les similitudes sont bel et bien là. Et ce n’est pas le fruit du hasard. Cette Vision GT est apparue sur les écrans des gamers il y a déjà un an. A l’époque, on pouvait croiser les premières Série 2 Coupé sur les routes.

Mais ce concept, il en jette! Avec son kit de carrosserie très (aéro)dynamique, son becquet arrière intégré dans la carrosserie et surtout, ses couleurs, on voit tout de suite que la filière M (de BMW Motorsport) est passée là-derrière. Ça nous rappelle vraiment le Supertourisme de la fin des années 70.

Cette BMW 320i Groupe 5, propriété de Maurice Girard, collectionneur suisse, était pilotée à l'époque par Marc Surer, ex-pilote de F1. ©MP

Cette BMW 320i Groupe 5, propriété de Maurice Girard, collectionneur suisse, était pilotée à l’époque par Marc Surer, ex-pilote de F1. ©MP

Et la spécialité de la marque bavaroise, – même si sur ses derniers chefs-d’oeuvre, des 1.5 de trois cylindres font fureur – ce sont les 6 cylindres! La Vision GT ne passe pas à côté et nous propose une sonorité digne et typique des BMW. De plus, le couple impressionnant et presque anormalement élevé de 680 Nm est disponible dès 2.000 tr/min. Bref, ça pousse!

Ce n’est pas tout. Grâce à la connaissance sportive de la marque à l’hélice, que ce soit en GT ou en DTM, cette Vision GT propose un comportement excellent qui, justement, se situe entre une voiture du Deutsche Tourenwagen Masters et la Z4 GT3. Dès lors, il est assez facile de l’emmener à la limite, même sans anti-patinage. La motricité sur le sec est tout simplement terrifiante d’efficacité. Le tout, se reflète dans le chrono réalisé sur Franco, meilleur qu’une GT3, notamment grâce à son faible poids (comme sur la future M2, l’utilisation de fibre de carbone en est l’explication) et sa distribution parfaite entre l’avant et l’arrière (50/50).

Un peu comme en DTM, la position de conduite est très reculée pour améliorer l'équilibre de la voiture.

Un peu comme en DTM, la position de conduite est très reculée pour améliorer l’équilibre de la voiture.

VERDICT

Authenticité, nostalgie, performances… Cette BMW virtuelle m’a enthousiasmé. Ma foi, elle est tellement performante qu’elle en devient trop facile à maîtriser et qu’il faut vraiment se forcer pour l’emmener drifter. Un comble pour une propulsion! Mais cela reflète le savoir-faire technologique actuel… Même si elle sera moins puissante, la future M2 devrait en témoigner.

Les chiffres à retenir :

6 en ligne bi-turbo ; 3 litres ; 404 kW/549 CH entre 6 200 tr/min et 7 300 tr/min ; 680 Nm à 1 900 tr/min ; 1.180 kg

Temps sur Franco : 2.16.144

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Ceci n’est pas la voiture de 007!

Cette DP-100 n’est pas la nouvelle Aston Martin qui a fait son apparition il y a peu pour le lancement du prochain James Bond. Ça aurait pu… mais… j’ose dire que 007 n’est pas qualifié pour en prendre le volant et je vous explique pourquoi.

J’aurais pu commencer par vous parler chiffres, tellement ils sont impressionnants et éligibles de classement dans la secte des hypercars. Mais je ne vais pas le faire car… cette Aston Martin a une gueule d’enfer ! Et rien que pour ça, on peut dire que la marque « so british » ne déroge pas à ses traditions. Elle maintient bien son exclusivité en matière de design : la calandre proéminente, véritable signature de la marque, est maintenue à l’avant. A l’arrière, on peut apercevoir des feux composés de filets de LED qui ressortent comme des griffes de félin et qui symbolisent la brutalité de l’engin. Ces éléments pourraient d’ailleurs être repris sur les futurs modèles de la marque. On retrouve aussi de la brutalité à l’avant, avec son nez plongeant, tel un félin bondissant cette fois. En résumé, certains aspects pourraient faire penser à un proto’ Jaguar mais Aston est beaucoup plus branché sportivité.

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Voilà pourquoi je ne vais pas vous faire languir plus longtemps. Voici ce qui se cache sous ce nez plongeant : un V12 bi-turbo de 811 chevaux en position centrale arrière, associé à une boite 8 vitesses (dont les trois derniers rapports sont inutilisables à Francorchamps, pourtant réputé pour être rapide)! Pas d’hybridation, pas de gadgets, etc. Du bon gros V12 pur et dur. Et sur ce plan là, Aston reste à nouveau dans son créneau. Même s’il est vrai que sur le plan de la puissance, un petit punch électrique lui aurait permis de se rapprocher des Porsche 918 Spyder (887 chevaux), McLaren P1 (916 chevaux) et Ferrari LaFerrari (963 chevaux).

Dans tous les cas, même avec ces chiffres, elle n’est pas faite pour l’agent 007 car ce mec brutalise trop ses montures dans ses aventures. Cinéma oblige ! Et je n’ai aucun problème avec ça. Néanmoins, n’ayant jamais pris le volant d’une Aston Martin, je ne sais pas vous dire si oui ou non, les modèles de cette marque demandent beaucoup d’attention une fois au volant mais pour cette DP-100, il en faut ! Tout est sous le pied droit… qu’il faut doser avec rigueur. Ensuite vient le volant, qu’il faut balancer avec justesse. En gros, il faut adopter le comportement opposé à celui de l’agent double. Heureusement, il y a quatre roues motrices mais… si on jette la DP-100, elle peut partir facilement en tête à queue. Et si on accélère trop vite en virage, elle sous-vire fortement. Dès lors, le bon compromis est de doser, comme je vous le disais, l’accélérateur avec rigueur. Dès qu’elle glisse de l’arrière, ses quatre roues motrices permettent de la rattraper… si on ne s’y prend pas trop tard ! Bref, je ne mettrais pas ce genre d’engin entre les mains de Daniel Craig. Ni de Pearce Brosnan ou même Roger Moore d’ailleurs… Mais bon, je vais équilibrer mes propos car… dans un monde virtuel, tout est permis. Un peu comme dans une fiction, non ?

Les jantes sont actives : elles s'ouvrent et se ferment en fonction des conditions. Si les freins nécessitent un refroidissement, elles s'ouvrent et si la voiture vole à plus de 300 km/h, elles se ferment pour réduire la traînée aérodynamique, et donc, la résistance à l'air.

Les jantes sont actives : elles s’ouvrent et se ferment en fonction des conditions. Si les freins nécessitent un refroidissement, elles s’ouvrent et si la voiture vole à plus de 300 km/h, elles se ferment pour réduire la traînée aérodynamique, et donc, la résistance à l’air.

VERDICT

Avec son style, ses jantes actives, sa boite de vitesse exubérante et son V12, la DP-100 aurait pu être pour James Bond. Mais elle est bien trop brutale pour lui. Son terrain de jeu réside davantage au Festival de Goodwood, auquel elle était réellement en 2014. Finalement, qu’importe (!) car on ne peut rester indifférent à son design, son comportement et son V12. Elle reste donc bel et bien, une Aston Martin…

A découvrir davantage ici 

Les chiffres à retenir :

Moteur V12 bi-turbo ; 811 chevaux à 6.500 tr/min. ; 1.049,9 Nm à 2.000 tr/min. ; 1.375 kg

Temps sur Franco : 2.17.826

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Mazda LM55: une victoire au Mans en 2020?

A première vue, nous avons affaire à un prototype. Pourquoi pas, élaboré pour prendre part aux 24h du Mans 2020. Et bien c’est tout à fait ça… Cette LM55 est inspirée de la 787B victorieuse du double tour d’horloge de la Sarthe en 1991. Cela signifierait-il un réel retour au Mans ? Voilà qui est intéressant…

Digne descendante d’une victorieuse des 24h du Mans… Il y a pire comme source d’inspiration.

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Intéressant aussi, c’est la sonorité de l’engin. Elle rappelle la symphonie de la 787B. Ce qui l’est moins, ce sont les informations techniques dévoilées par le constructeur japonais : nous savons juste qu’il s’agit d’une transmission intégrale, je cite, « de pointe offrant la quintessence de la puissance, de l’efficacité et de la durabilité ». De plus, son ratio poids/puissance « excède celui de la plupart des voitures de sa classe ». Parle-t-on de LMP1 ? Pour gagner Le Mans à l’heure actuelle, pas d’autre choix…

Mais une fois « à bord », c’est l’étonnement. Ce proto’ s’avère très dur à piloter. Dès qu’on touche à la pédale de droite en plein virage, on est emmené brutalement vers l’extérieur de la piste. En plus, la LM55 est très instable au freinage et il n’est pas possible d’en modifier la répartition. Par contre, la motricité est tout simplement incroyable car même sans assistance, elle ne patine pas, contrairement à une R18 TDI ’11 par exemple (dans le jeu)… Là est peut-être son problème : la motricité est incroyable et tellement extrême que le sous-virage est omniprésent. Les vitesses en courbe sont très élevées mais il faut s’habituer à la boite 8 vitesses, aux rapports très courts. En résumé, réaliser un tour parfait avec cette Mazda demande une propreté irréprochable et une concentration de tous les instants.

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VERDICT

Cette LM55 se situe entre deux eaux. Celle de la déception et celle de la bonne surprise. Déception car son chrono à Franco équivaut aux LMP1 2014 dans la réalité, tout en étant très complexe à manier à l’extrême. Bonne surprise car les ingénieurs Mazda ont avoué hésiter entre une voiture routière ou une voiture de course pour le projet Vision Gran Turismo. Et ils ont tranché pour un superbe prototype qui rappelle leur gloire de mon année de naissance ! Mais si Mazda souhaite réellement revenir aux affaires en endurance et retrouver la joie des podiums, il y a, dans la pratique, encore du boulot pour en faire une LMP1 imbattable. Quoi que, visuellement, c’est déjà gagné.

Temps à Franco : 2.01.621

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 La semaine prochaine, vous découvrirez le test de l’Aston Martin DP-100. Et celle-là, elle n’est pas faite pour 007!

Chevrolet Chaparral 2X: la conduite 3.0

Mon dieu… C’est ce que je me suis dit en prenant les commandes de cette chose irréaliste… mais qui était pourtant bien au salon de Los Angeles 2014.

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Cet engin, inspiré du wingsuit, va à plus de 400 km/h en étant propulsé par des ondes de choc à impulsion laser. Cette méthode de propulsion est digne du garage 56 au Mans et honore bien la réputation de précurseur qu’a Chaparral. Derrière ce préparateur se cache en fait le constructeur Chevrolet. Et déjà en 1970, il créait ça :

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La 2J au Festival de vitesse de Goodwood. Première auto à effet de sol actif. Grâce à des « ventilateurs » situées à l’arrière, l’air qui s’écoulait sous le véhicule était aspiré pour offrir un appui très important. PHOTO *Hugh Lunnon*

 

Et maintenant, voici ce qu’il présente:

La 2X, très semblable à...

La 2X, très semblable à…

Le wingsuit, sorte de costume parachute, grâce auquel son rêve d'être un oiseau peut se réaliser...

…un wingsuit. Autrement dit, le costume parachute, grâce auquel son rêve d’être un oiseau peut se réaliser… PHOTO *Richard Schneider*

 

 

 

 

 

 

 

 

Mis à part son mode de propulsion et son aérodynamique (active), la 2X révolutionne aussi le pilotage automobile. Le pilote ne fait qu’un avec la structure. Des commandes aux mains et aux pieds opèrent de façon indépendante : accélération, freinage et contrôle du véhicule se font grâce aux mouvements et commandes physiques du pilote. Le casque de celui-ci est même intégré à la coque. Par ailleurs, que ce soit en théorie ou en pratique, il est très compliqué de comprendre le mode d’emploi de cet engin, tellement il est en avance sur son temps… Voilà pourquoi je me désole, en tant que journaliste, de vous faire part de l’explication technique telle quelle : « Le BodyFrame (Ndlr : comprenez, l’architecture) intégral est créé en utilisant une disposition unique permettant à toute la structure d’agir à l’unisson avec les suspensions de la 2X. La partie principale de la carrosserie incorpore également la structure de propulsion enfaîtée qui garantit une précision absolue de la parabole de poussée jusqu’au cône de pulsation laser. Le positionnement variable des pales du cône de poussée sert à créer de la propulsion et de l’appui grâce à l’usage simultané de cette possibilité de réglage multi-pales et d’un panneau inférieur de poussée vectorielle. La combinaison de ces deux technologies permet au pilote de la Chaparral 2X de gérer l’appui avec précision sur un endroit particulier du circuit, en « pressant » réellement la bande de roulement du pneu sur la surface de la piste et en améliorant l’adhésion mécanique là où il y en a besoin. ». En clair, il m’a semblé que plus on accélérait dans le virage, plus on augmentait l’appui. Comme toute voiture de course en fait, pour lesquelles il est souvent compliqué de comprendre pour un quidam, que ces voitures sont conçues pour aller vite en virage et que leur châssis est réellement efficace à une certaine vitesse. Autrement dit, une faible vitesse en virage est inutile pour profiter des capacités du châssis d’une voiture de course.

En pratique, la 2X vole à plus de 400 km/h sans que l’on s’en rende compte et passe à des vitesses déconcertantes dans les virages. Je n’ose même pas imaginer l’expérience en vrai en étant couché dans la… « cellule de survie », en commandant la chose par nos jambes et nos bras. De plus, l’œil n’est pas adapté pour de telles vitesses ! Plus de 400 km/h avant les Combes, freinage à 100 mètres, 300 km/h en sortant du Double gauche et j’en passe ! A pareilles vitesses, l’engin n’offre pas une précision d’horloger : lors de la remontée vers Blanchimont, il est quasiment impossible de tenir une trajectoire correcte. Les quatre roues de la Chaparral 2X sont directrices mais le système sert davantage à la vitesse en courbe qu’à la précision. Cela n’empêche de réaliser un temps semblable au record absolu d’une F1 sur Spa-Francorchamps : 1 minute et 45 secondes. C’était en 2004, par Kimi Raïkkönen, sur McLaren-Mercedes. Mais avant d’arriver à ce chrono avec la 2X, résultant d’un tour « correct, sans plus », il m’a fallu beaucoup de patience et de concentration. Sinon bin… Ho, c’est vrai… J’oublie un élément important. Ça sonne comment une propulsion laser ? Hé bien… C’est un mélange entre le réacteur d’un avion et la plaquette que nous adorions mettre contre les rayons de la roue de notre vélo, lorsque nous étions enfant, pour imiter le son d’une mobylette…

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VERDICT

La Chaparral 2X ? « Un modèle qui révolutionnera le futur des prototypes expérimentaux du Mans, et qui ne ressemble à rien de ce que vous avez pu voir ou entendre auparavant. ». C’est assez vrai. Ajoutez à ça l’aspect vraiment semblable d’un wingsuit, une conduite très particulière et de l’ingénierie à revendre… Quant à savoir si nous verrons un jour ce genre d’engin sur circuit… Je ne serai peut-être plus là pour le voir !

Les chiffres à retenir :

918 chevaux à 9.100 tr/min ; 450 kg

Temps sur Franco : 1.45.325

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La semaine prochaine, vous retrouverez l’essai de la Mazda LM55. Un magnifique prototype, significatif d’un retour au Mans?

Infiniti Concept: « Entre Belle et Bête »

Qu’est-ce que le beau ? Nous savons bien, vous et moi, que cette question est bien subjective. Ma foi, j’oserais dire qu’avec ce Concept Vision Gran Turismo, Infiniti a actuellement créé l’un des plus beaux prototypes du jeu.

Tout droit sorti des studios de design de Pékin, l’Infiniti Concept fait plaisir aux yeux : grande calandre rappelant les modèles de série, courbes très sensuelles, … j’avoue, j’en suis presque amoureux. Et son comportement routier y contribue, tant il est plaisant. Moi qui au début, la trouvait très banale à piloter, je me suis rendu compte qu’en l’emmenant sur Spa-Francorchamps, c’était loin d’être le cas ! La Concept VGT est une vraie petite GT de caractère, avec laquelle il n’est pas aisé de franchir le Raidillon par exemple. En effet, son popotin est un peu baladeur lorsqu’elle est malmenée. Et dès lors, si je vous dis qu’elle a été pensée pour pouvoir drifter avec classe, cela tient tout son sens. L’équilibre est là pour confirmer ce comportement : 45% du poids à l’avant, avec le moteur, et 55% à l’arrière. Bref, on peut vraiment faire ce qu’on veut avec : la jeter dans les virages, tout en glisse, ou être très propre. Une vraie bonne propulsion, comme on les aime ! Par ailleurs, le freinage ne souffre d’aucune critique. Il est bon et stable. Et pour couronner le tout, le son du V8 4.5 hybride de 543 chevaux est envoûtant : plus grave jusqu’à 5.500 tr/min, où il délivre son couple maximal, pour crier des vocalises plus aiguës par la suite, jusqu’au rupteur. Presque amoureux, je vous le disais…

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Une fois le contrôle de traction déconnecté, cette Infiniti adore la glisse.

Une fois le contrôle de traction déconnecté, cette Infiniti adore la glisse.

 

 

 

 

 

 

 

VERDICT

Avec ce Concept, Infiniti a vraiment fait du beau boulot et est arrivé à ses fins. Belle, car dotée d’un design original et appréciable, et Bête, car elle possède un caractère bien à elle. Cette GT pourrait être très intéressante sur le marché européen, surtout pour renforcer davantage l’image d’une marque, à mon sens, trop injustement méconnue.

Les chiffres à retenir :

V8 + moteur électrique ; 4.494 cm³ ; 543 chevaux à 7.000 tr/min ; 510 Nm à 5.500 tr/min ; 1.680 kg

Temps sur Franco : 2.26.802

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La semaine prochaine, j’aurai le plaisir de vous présenter l’essai d’un OVNI: la Chaparral 2X, entre wingsuit et voiture expérimentale, réservée au garage 56 du Mans. 

Nissan Concept 2020 : Et si la future GT-R allait aussi vite que la GT-R GT3?

Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, au premier coup d’oeil, il y a des airs de Batmobile. Et quelle emblème pourrait porter cet engin américain ? Si ce n’est celui de la chauve-souris, aucun naturellement… Pourtant, ici, on a affaire à une japonaise pure et dure. Bienvenue dans la découverte de la Nissan 2020 Concept, synonyme de la GT-R du futur.

Certes, on peut quand même reconnaître la touche GT-R dû à ses lignes et ses formes assez froides. Mais là, elles le sont tellement que j’ai envie de dire : « Heureusement que ce n’est qu’un concept ! ». Je suis dur mais en fait, ces lignes correspondent à un essai du centre de design européen associé d’une recherche d’efficacité aérodynamique. Dans la pratique, cela correspond, par exemple, à des pare-chocs avant qui sont associés à la géométrie des pare-chocs arrière, les deux se rejoignant par-dessus les pneus. Pour un appui optimal, l’air qui circule à l’avant est coupé et redistribué avec précision dans le châssis. Cela, en plus de l’aileron arrière actif, qui dès 300 km/h, procure à lui seul un appui de 400 kg.

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Assez parlé d’aéro’. Venons-en au plaisir car le comportement de cette Batmobile est beaucoup plus chaud que ses courbures. On ne s’endort pas au volant ! Plus on va vite, plus elle colle à la route, comme une vraie voiture de course. Lors d’un test sur Spa-Francorchamps, cela se ressent surtout dans le Raidillon. Toutefois, elle reste un peu plus pointue à piloter qu’une GT3 et surtout, qu’une GT-R Nismo 2014 incroyablement docile. Mais elle reste beaucoup plus efficace que cette dernière (près de 10 secondes au tour) ! On freine aux Combes à près de 300 km/h et on passe Blanchimont à 230 km/h environ. Par contre, elle est très sensible aux différences de pneumatiques (sport tendre vs. sport dur) et au levé de pied, l’arrière décroche. Elle est donc un peu joueuse mais les quatre roues motrices, dans certains cas (j’y viens), aident bien.

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Ce qui est encore plus plaisant, ce sont sa motorisation et sa transmission : un V6 bi-turbo hybride, associé à une boite 7 vitesses et une transmission intégrale non-permanente car à faible vitesse, c’est une propulsion… Passé une certaine vitesse, elle se transforme en vraie 4×4. Un peu comme le système Audi en 2012 et 2013 lors du WEC (World Endurance Championship). Les deux moteurs électriques placés à l’avant et le moteur électrique arrière n’interviennent qu’à pleine puissance. Lorsque l’on rétrograde, les vitesses s’enchaînent très vite. La vitesse de pointe est aussi impressionnante: près de 340 km/h. Tout ça, avec une symphonie assez sympa. Le système hybride l’est tout autant car sur Franco, la batterie ne se décharge jamais complètement et elle récupère l’énergie cinétique au freinage dans un temps record. Évidemment, plus on va vite… plus on freine fort… plus on récupère de l’énergie. Énergie qu’elle récupère également à la décélération.

VERDICT

Une GT-R GT3 bien pilotée tourne en 2 minutes et 20 secondes sur Francorchamps. La 2020 Concept fait mieux mais c’est surtout grâce à sa très bonne motorisation hybride. Car la GT3, avec son super châssis, reste plus facile à piloter. Qu’importe, vu que ce concept est développé comme une voiture de route. Dès lors, vivement 2020 pour voir à quoi ressemblera vraiment la GT-R du futur !

Les chiffres à retenir :

Moteur V6 bi-turbo + trois moteurs électriques

Temps sur Franco : 2.18.753

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Toyota FT-1: mieux qu’une GT3!

Le concept FT-1 a été présenté à Détroit en janvier 2014. Il est inspiré de la Toyota 2000 GT apparue pour la première fois au Salon de Tokyo en 1965. A l’époque, cette sportive possédait un 6 cylindres en ligne de 2.000cc qui développait 150 chevaux.

La 2000 GT ne fut commercialisée qu'en 1967.

La 2000 GT ne fut commercialisée qu’en 1967.

Le concept FT-1 est, à la base, une version de route qui peut découler sur une méchante grande soeur de la GT86.

Le concept FT-1 est, à la base, une version de route qui pourrait, même si Toyota affirme le contraire dans le jeu, découler sur une méchante grande soeur de la GT86. Et cela serait sympa car au vu de ma première prise en main dans le jeu, cette auto est une vraie GT, avec un habitacle très moderne.

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Dans GT6, Toyota nous propose, non pas le concept, mais la version course de la FT-1 : gros spoiler arrière, déflecteurs plus imposants, énormes disques et étriers de freins. Et après avoir passé de longues minutes à son volant, je peux vous dire que ces artifices ne sont pas seulement là pour le côté esthétique. C’est très, très efficace. Si je vous dis que ça marche mieux qu’une GT3, tout est dit… 2 minutes et 15 secondes sur Francorchamps, c’est 3 à 4 secondes plus rapide que les GT3 du célèbre double tour d’horloge spadois.

 

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Concernant la partie technique de l’engin, Toyota ne nous dévoile pas énormément d’informations… A vrai dire, je peux juste vous dire que c’est une propulsion avec un moteur à l’avant. Toutefois, dès la prise en main, un turbo bien gavé est facilement audible et certains compteurs du jeu nous dévoilent qu’un système hybride est caché sous cette voiture. De quelle forme, quelle puissance ? Difficile à dire… Par contre, du côté sensations, j’ai des choses à vous raconter.

En pratique, le train avant est terrible et la motricité, quasiment infaillible. Tout comme la vitesse de passage en courbe. D’ailleurs, lors d’un tour chrono sur Spa-Francorchamps, Blanchimont se prend à fond. Et sans trop couper s’il vous plait! Les freins sont d’une efficacité presque irréelle tellement on freine tard et en toute stabilité. Mais c’est, d’après moi, le système hybride qui offre cette puissance de freinage. Dès lors, on peut rentrer sans craintes sur les freins en virage. On peut également donner énormément d’angle avec le volant avant de la faire sous-virer. Des pneus pareils dans la réalité, j’achète tout de suite ! Quel pied ! Là où la FT-1 demande plus d’adaptation, c’est au niveau de la boite de vitesse à 6 rapports. Elle possède une démultiplication assez étonnante : on passe la 4ème à… 235 km/h! Dès lors, à moins de dépasser les 285 km/h, il est très rare d’enclencher la 5ème. Quant à la 6ème, elle ne sert tout simplement à rien car sur le circuit de La Sarthe (au Mans), sans chicanes, la FT-1 peine à dépasser les 290 km/h. De plus, il faut un temps d’adaptation avant de passer les rapports au bon moment car, jusqu’à 8.000 tr/min, le moteur est très poussif . Mais le rupteur se situe 2.000 tr/min plus loin! L’inconvénient? Entre 9.000 et 10.000 tr/min., à l’oreille, on se demande quand changer de rapport car on aurait envie de le faire beaucoup plus tôt. Mais non… On est alors loin du rupteur. Il faudrait observer la courbe de couple pour savoir si oui ou non, c’est vraiment utile de changer de rapport au rupteur.

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VERDICT

Toyota souhaitait que cette FT-1 Vision Gran Turismo soit la voiture de course ultime et même si elle ne détrône pas la TS030-Hybride, c’est plutôt réussi.

Temps sur Spa-Francorchamps : 2.15.630

La semaine prochaine, vous aurez droit à l’essai du Concept Infiniti. Entre Belle et Bête…